Historique et révolution de la vidéo numérique avec le format DV

Technologie co-developée par Apple et Texas Instruments il y a déjà plusieurs années, le FireWire devrait enfin devenir incontournable en 99 avec l’introduction des nouveaux PowerMac G3 intégrant des prises FireWire sur la carte logique. Mais qu’est ce qui rend cette technologie si attractive ? Est-elle en mesure de remplacer le SCSI et toutes ses évolutions ? Autant de questions auxquelles nous allons essayer de vous donner notre point de vue. Sous un angle purement technique, le FireWire est véritablement une technologie orientée utilisateur final. En effet, il est possible de connecter jusqu’à 63 périphériques en série "à chaud" (notion de "Hot Plug and Play"). Côté performances, le débit maximum utilisable actuellement est de 400 Mbps, soit environ un débit maximum de l’ordre de 50 Mega-octets par seconde (à comparer avec le débit de 80 Mega-octets par seconde de la norme Ultra2Wide SCSI ou LVD). Mais la marge de progression de FireWire est énorme, nous n’en sommes qu’au tout début !! L’identification des périphériques se fait de manière dynamique et prend en compte immédiatement les connexions et deconnexions. Plus besoin d’utiliser des N° pour identifier les éléments connectés sur le bus FireWire (à l’inverse des périphériques SCSI), plus de problèmes de terminaisons comme sur le SCSI, et surtout utilisation d’un câble unique d’une longueur moyenne de deux mètres avec seulement deux connecteurs différents (en lieu et place des 4 ou 5 connecteurs utilisés par les différentes variantes du SCSI).

Connecteur standard 6 broches FireWire

Connecteur mini FireWire 4 broches par Sony Le format DV Une des toutes premieres applications pratiques de la technologie FireWire est à mettre à l’actif du géant Japonais de l’electronique, SONY, qui de manière avant gardiste, s’est permis de doter ses tous premiers camescopes numériques DV, les modeles VX-700 et VX-1000 d’une sortie numérique IEEE 1394. A l’epoque (trois ans déjà !!), le format DV était une véritable révolution en soi, alors la présence de ce connecteur mystérieux a soulevé bien des questions, et ce pendant de nombreux mois. Le format DV a, dans un premier temps, révolutionné le marché des camescopes, et ce n’est seulement un an plus tard que les premières exploitations informatiques ont commencé à voir le jour. En effet, une des innovations principales du format DV est de compresser l’image en temps réel (en fait lorsque vous filmez avec votre camescope) et de stocker cette information sous forme de données numériques enregistrées sur un support magnétique. Lors de l’introduction des ces nouveaux camescopes, ce détail n’a pas vraiment retenu l’attention, compte tenu de l’obligation d’utiliser des connecteurs analogiques classiques (cinch ou Y/C) pour visionner les images sur un téléviseur ou magnétoscope traditionnel. Malgré cela, la qualité de l’image était nettement supérieure aux fomats Hi-8 et S-VHS, et certains utilisateurs avertis n’hésitaient pas à comparer la qualité de l’image DV au format Betacam SP, domaine réservé de l’audiovisuel profesionnel. Il ne restait alors qu’un pas à franchir pour que le DV, au travers de la technologie FireWire, devienne une opportunité unique pour certains fabricants informatiques....

Connecteur DV sur un camescope Sony Le montage numérique pour tous ? Avant l’arrivée du format DV, le montage virtuel sur micros ordinateurs pouvait se décliner en deux catégories, le grand public et les professionnels. La première catégorie d’utilisateurs se satisfaisant de cartes "bon marché" capables de traiter les signaux analogiques VHS et S-VHS, alors que les professionnels n’avaient que d’autre choix que les solutions très haut de gamme proposées par des sociétés comme AVID ou Media 100 pour ne citer que deux des principaux acteurs de ce marché en pleine croissance. En plus des différences techniques, c’est principalement le facteur économique qui a dicté sa loi. En effet, une solution de montage virtuel "professionnelle" pouvant être évaluée (c’est encore le cas aujourd’hui) entre 150 et 400 KF. C’était l’époque ou Apple était véritablement la plateforme d’excellence pour le montage virtuel. Malheureusement, comme bon nombre d’entre vous s’en souviennent, Apple a entamé sa traversée du désert, ce qui a soulevé bien des hypothèses quant à sa "survie", et ces évènements ont motivé tout naturellement les developpeurs de solutions vidéo à proposer leurs produits dans l’environnement Windows, et tout particulièrement Windows NT, le fer de lance des systèmes d’exploitation Microsoft... L’environnement PC/Windows est devenu beaucoup plus concurrentiel à la fois en termes de solutions et de prix ! Fort heureusement, l’entrée en scène du format DV et de la technologie FireWire ont relancé l’espoir des utilisateurs Macintosh, bien mal servis en termes de solutions cartes analogiques notamment de la part de Miro (devenu depuis une entité de Pinnacle Systems).

Adaptec, Radius, ProMAX, DPS, FAST Technologies.... Pionniers du FireWire C’est au printemps 1997 que tout a commencé. Plus précisemment durant le NAB 97 pendant lequel Radius (bien connu des utilisateurs Macintosh pour ses cartes vidéo analogiques VideoVision Studio et Telecast), Adaptec et DPS ont annoncé la prochaine disponibilité de cartes PCI exploitant la technologie FireWire afin d’utiliser le fameux connecteur numérique des camescopes DV Sony. DPS a voulu être le premier à proposer une carte PCI pour l’environnement Windows, et ce fut le cas avec la carte "Spark" (basée sur la technologie hardware Adaptec 8940), mais la fiabilité n’était pas au rendez-vous et nombreux furent les déçus de cette première "expérimentation numérique". Radius, plus prudent, proposa sa carte "PhotoDV" au tout début de l’été 97, carte cependant limitée à l’acquisition d’images fixes dans un premier temps afin de tester un marché tout juste echaudé par l’échec technique de la carte Spark sortie prématurement. ProMAX Technology, société jusque lors spécialisée dans le domaine des solutions complètes de montage analogique Media 100 et TrueVision, se lançait dans la course en annonçant le developpement de drivers MacOS pour la carte Adaptec 8940. Convaincu de l’intérêt d’un tel produit pour la plateforme Apple, Jean-Philippe Mariani (aujourd’hui dirigeant de la société ATREID) a contacté ProMAX afin de participer au developpement et à la mise au point de la version PAL du produit qui deviendra par la suite la carte FireMAX (c’était l’automne 97). Enfin, la société Allemande Fast Technologies frappait un grand coup avec l’annonce de sa carte "DVMaster", premier produit sur le marché à intégrer directement la technologie hardware DV Sony sur sa carte PCI. Produit ambitieux et unique pour la plateforme PC/Windows, mais qui demandera de nombreux mois avant de pouvoir être franchement utilisable.

Les acteurs de la révolution numérique DV DV Hardware ou DV Software ? Voilà un point important débattu à maintes reprises par les utilisateurs des deux camps. Mais en vérité, quels sont les avantages d’une solution par rapport à l’autre. • Solution DV Hardware La solution hardware comporte en principe la puce DV sony (c’est les cas des cartes DVMaster et DV-REXM1 sur Windows et DVStudio sur MacOS) ainsi qu’un boitier externe de connexions proposant à la fois des prises analogiques et numériques. Ce qui permet de connecter indifferamment des sources numeriques et analogiques, de monter en numérique sur l’ordinateur et au final d’obtenir un master numérique ou analogique. Si la présence de la puce Sony pouvait présenter un avantage en termes de performances il y a 18 mois, ce n’est plus du tout le cas avec les dernières générations de PC sur base de processeur Pentium II à 450 Mhz et carte mère à 100 Mhz. En fait, la puce Sony représente un facteur de ralentissement sur ce type de machines, à tel point que les developpeurs de Canopus (carte DV-REXM1) ont implémenté le calcul des effets, transitions et filtres au travers du processeur de la machine car bien plus rapide que la puce DV Sony. Avantages de la solution hardware: - Utilisation de la puce DV Sony pour conversion temps réel analogique/numérique - Boitier de connexion externe avec entrées/sorties analogiques - Sortie analogique Y-U-V - Un magnétoscope numérique n’est pas requis pour l’affichage du signal vidéo sur le moniteur vidéo de contrôle Inconvénients de la solution hardware: - Souvent coûteuse (presque le prix d’une solution complète logicielle MacOS) - Utilisation de formats de fichiers propriétaires (pas d’adhésion au format QuickTime sous Windows) - Complexité de configuration matérielle - Evolutions moins fréquentes et souvent payantes

Windows, Fast DV Master et processeur Pentium® • Solution DV Software Sur la plateforme Apple, les choix techniques ont été dictés par l’adhésion à un standard incontournable, QuickTime, qui dans sa version 3.0, représente une avancée sérieuse y compris pour les professionnels. Le grand bénéficiaire est l’utilisateur qui dispose ainsi d’une solution standardisée (non propriétaire), évolutive lui permettant d’avoir accès à l’intégralité des logiciels de montage audio, vidéo, 3D, etc.... Techniquement, la puce DV Sony est implémentée intégralement en logiciel sous la forme d’un "Codec QuickTime" (compresseur/decompresseur) accessible de manière transparente depuis toute application compatible QuickTime. Tous les calculs sont dans ce cas effectués par le processeur de la machine hôte, d’ou l’importance et l’avantage de disposer d’un processeur G3. La carte FireWire est donc seulement un interface de connexion numérique avec le camescope ou magnetoscope DV utilisé. Avantages de la solution software: - Solution ouverte reposant sur le standard QuickTime - Faible coût d’investissement - Evolutions et améliorations fréquentes et gratuites - Simplicité de la configuration matérielle Inconvénients de la solution software: - Requiert un magnetoscope DV ou Camescope avec entrée DV pour retour sur moniteur de contrôle - fonctionnement des drivers DV tributaires du logiciel de montage hôte

La première carte FireWire au format PCI pour Macintosh Digital Origin (Radius), ProMAX, Adaptec ou Pinnacle ? Etant donné qu’ATREID ne propose que des solutions pour la plateforme Apple/MacOS, qu’est-ce qui a poussé notre partenariat avec ProMAX Technology, et quelles sont les différences fondamentales avec les produits des concurrents ? Pourquoi ProMAX ? Tout simplement par le fait que ProMAX a été l’un des pionniers dans le domaine du DV pour Mac mais surtout parce que ProMAX est totalement dédié à la plateforme Apple, ce qui n’est pas le cas des autres sociétés. Ce qui explique aussi que nous sommes en totale adéquation avec les évolutions liées à la plateforme et aux outils que nous proposons. Pour ne prendre qu’un seul exemple: combien de sociétés ont proposé à leurs clients des drivers developpés, optimisés et disponibles pour Adobe Premiere 5.0 et QuickTime 3.0 dès que ceux-ci furent disponibles ? une seule, ProMAX !! Un autre exemple beaucoup plus récent: Apple vient d’annoncer les nouveaux PowerMac G3 avec prises FireWire en standard. Qui propose une solution fiable avec des fonctionnalités professionnelles disponible maintenant ? ProMAX, avec une longueur d’avance sur les concurrents. Un mot quand même sur les produits concurrents: - Digital Origin (ex Radius). Ils viennent de changer de donner pour indiquer que leur seule motivation actuelle est le format DV au travers de FireWire, ce qui veut dire que les clients Radius utilisateurs de cartes VideoVision PCI et VideoVision SP (cartes analogiques haut de gamme et coûteuses) vont connaître le même sort que leurs prédécesseurs avec les cartes VideoVision Studio Nubus qui sont restées sans mises à jour le jour ou Apple a introduit ses premières machines avec le bus PCI. D’autre part, Digital Origin a décidé de porter ses produits sur la plateforme PC/Windows.... - Adaptec. Plus impliqué en tant que fabricant O.E.M. que distributeur final de solutions complètes pour Macet PC, Adaptec fournit notamment la carte hardware 8945 qui sert de base commune aux cartes FireMAX-2 (ProMAX), miroDV300 (Pinnacle) et HotConnect 8945 (Adaptec). Nous voyons au travers d’Adaptec notre partenaire privilégié pour le developpement et la fourniture de cartes SCSI, UltraWide et Ultra2 pour la plateforme Apple. - Pinnacle Systems. Avant de racheter Miro, Pinnacle ne developpait des produit que pour l’environnement PC/Windows. La carte miroDV300 semble plus un «produit marketing» qu’un réel engagement sur la plateforme MacOS, il suffit de regarder sur quelle plateforme sont disponibles les produits haut de gamme tels que la carte ReelTime ou Nitro: PC Windows NT !!

FireWire: Les contraintes techniques La technologie FireWire, si elle permet d’accéder à une qualité d’image vidéo proche du Betacam SP, impose de nombreuses contraintes sur la machine hôte. En effet, même si le flux d’informations DV qui transite au travers de FireWire n’est que de 3.6 Mo/s (attention, ceci est une valeur de debit QuickTime, ce qui signifie que vos supports de stockage doivent supporter au moins le double en termes de débit, soit au moins 8 Mo/s), FireWire requiert une bande passante très importante sur le bus PCI, et ceci provoque des problèmes de fonctionnement sur les "anciennes machines 3 PCI" à partir du moment ou d’autres cartes PCI sont également présentes, telles que des cartes UltraWide SCSI ou d’autres cartes d’acquisition vidéo analogiques. D’autre part, d’un point de vue logiciel, les extensions système FireWire ne peuvent être installées qu’à partir du logiciel système MacOS 7.6.1, les versions MacOS 8.1 ou 8.5.1 étant cependant vivement recommandées. FireWire dans son état actuel requiert la version QuickTime 3.0 (celle-ci fait partie du logiciel système MacOS 8.5) et devrait connaître prochainement de nombreuses modifications avec la sortie annoncée de QuickTime 4.0. FireWire évoluant très rapidement, il en va de même des drivers et modules externes permettant d’utiliser des cartes PCI et ceci entraîne des mises à jour fréquentes qui rendent difficile le support et la cohabitation d’anciennes cartes vidéo analogiques dont les drivers tardent à être modifiés pour fonctionner avec les dernières versions de logiciels. Nous essaierons de vous tenir informés des compatibilités (et de la cohabitation physique) dans la rubrique Support avec certains modèles de cartes analogiques que nous aurons eu l’occasion de tester avec l’aide de notre base installée de clients. FireWire et PowerMac 7xxx, 8xxx Est-il possible oui ou non d’installer une carte FireWire PCI (et de l’utiliser dans des conditions satisfaisantes) dans les machines suivantes ? - PowerMac 7500, PowerMac 7600, PowerMac 7300, PowerMac 8500 et PowerMac 8600 Dans leur configuration d’origine, non, et ce pour plusieurs raisons: La plupart de ces machines utilisent (à quelques variantes près) la même carte logique qui dispose seulement de trois connecteurs PCI. Afin de transférer le signal DV au travers de FireWire et de récupérer un fichier sans perte d’images, il est indispensable sur cette génération de machines d’utiliser des disques UltraWide SCSI connectés sur une carte PCI UltraWide. Dans ce cas de figure, le problème vient de l’utilisation simultanée de la bande passante du bus PCI par les cartes FireWire et UltraWide SCSI qui a pour effet de saturer rapidement provoquant ainsi, soit des pertes d’images importantes, soit un blocage de la machine.

Power Macintosh 7300 et Power Macintosh 8500 Avec ce type de machines, l'association d'une carte SCSI UltraWide et d'une carte PCI FireWire ne donnent rien de bon.

Carte SCSI UltraWide Adaptec et Carte PCI FireWire ProMax FireWire et PowerMac 9xxx Les "regrêtées" machines 6 PCI d’Apple, les PowerMac 9500 et leurs successeurs (à succès), les 9600 sont un cas à part en raison de leur architecture vraiment extensible. En effet, avec leurs 6 connecteurs PCI et leurs 12 connecteurs de mémoire vive, ces machines ont été pensées pour les utilisateurs vidéo et audio. De plus, afin d’optimiser la cohabitation de cartes PCI "gourmandes" en bande passante, ces machines disposent de deux controlleurs PCI, chacun ayant en charge la gestion de 3 connecteurs PCI, permettant ainsi de répondre au problème rencontré dans les machines 3 PCI et leur unique controlleur de bus. La règle d’or étant bien sur de répartir harmonieusement les cartes entre les 3 connecteurs du haut et les trois connecteurs du bas. Nous avons eu l’occasion de tester (avec succès) un grand nombre de combinaisons à ce jour, avec de nombreuses cartes SCSI, graphiques et audio, et bien entendu les cartes FireMAX. De règle générale et dans le cas d’une machine "bien garnie", il convient d’adopter le shéma d’installation suivant (de haut en bas, c’est à dire en partant de la carte processeur vers le sol): 1er connecteur PCI : Carte UltraWide SCSI ou carte graphique principale 2e connecteur PCI : Carte UltraWide SCSI ou carte graphique principale 3e connecteur PCI : Carte d’accélération 3Dfx Vodoo 2 (par exemple) 4e connecteur PCI : Carte d’acquisition vidéo analogique Vincent (composant de Media 100) 5e connecteur PCI : Carte graphique secondaire pour gestions deuxième écran 6e connecteur PCI : Carte FireMAX-C ou 2 Il s’agit là d’une situation extrême, les 6 connecteurs PCI étant occupés, mais cela fonctionne parfaitement. Les PowerMac 9500 et 9600 font partie de cette génération de machines stables, performantes et sans histoire..... Un seul et unique regrêt: qu’Apple n’en fabrique plus !!!

Les Power Macintosh 9500 et Power Macintosh 9600

Carte UltraWide Adaptec, Carte PCI FireWire ProMax et Carte Graphique IxMicro • Multitude de possibilités de configuration • Machines stables et évolutives • Cohabitation de cartes analogiques et numériques • Deux controlleurs de bus PCI • Processeur 604e minimum requis • Une évolution processeur G3 possible et recommandée

FireWire et les Clones Mac OS Il fut un temps ou Apple décida de licencier la technologie MacOS™ afin que d’autres sociétés soient en mesure de fabriquer et de vendre des compatibles MacOS, c’est à dire des machines utilisant les technologies PowerPC et le système d’exploitation MacOS. Le succès fut tel pour les "cloneurs" que l’une des premières décisions de Steve Jobs lors de son retour aux commandes d’Apple fut de supprimer la licence MacOS, et par voie de conséquence, de tuer les concurrents qu’étaient devenus Umax (par le nom de sa filiale SuperMac, http://www.supermac.com), PowerComputing et DayStar Digital (www.daystar.com). Si les machines de ces constructeurs ont connu de nombreux succès, il n’en va pas de même lors de l’utilisation de celles-ci en vidéo numérique notamment. En Effet, les cloneurs étant malgré tout relativement libres dans la conception technique de leurs machines, ceux-ci ont pris des libertés dans le design des cartes-mères et en particulier de la gestion du bus PCI. Les trois machines décrites ci-dessous, le Pulsar Umax S900, les gamme PowerTower et PowerTower Pro de PowerComputing et les stations multi-processeurs Genesis MP ou Millenium de DayStar Digital sont en principe basées sur le design de carte mère du PowerMac 9500, nom de code "Tsunami". Comme ceci est évoqué dans la rubrique "FireWire et PowerMac 9xxx", la carte mère Tsunami comprend 6 connecteurs PCI et deux controlleurs ayant en charge 3 connecteurs PCI chacun.

Umax Pulsar séries 900 Avec pour objectif d’améliorer le débit sur le bus PCI, Umax a décidé d’implémenter la gestion du bus PCI de manière différente en remplaçant les controlleurs PCI par un "bridge" chargé de gérer la communication entre les deux séries de 3 connecteurs. Technologiquement parlant, l’idée était bonne mais les cartes PCI de "haut niveau" telles que la carte Vincent (composant principal du système Media 100) n’ont jamais pu fonctionner dans ces machines. L’utilisation de cartes FireWire dans cette génération de machines reste complètement aléatoire et sans véritablement répondre à des règles fixes. Cela dépend du positionnement dans la machine, mais aussi de la cohabitation avec les éventuelles autres cartes PCI installées. Après plusieurs expériences infructueuses, ProMAX technology a décidé de retirer ces machines de la liste des machines officiellement validées.

Power Computing séries PowerTower Pro Certainement, le cloneur Mac OS le plus prolifique en termes de machines différentes, avec autant de spécificités que de gammes de machines. Sont exclues d’utilisation FireWire les gammes de machines avec 3 connecteurs PCI, à savoir les machines PowerWave™, PowerCenter™, PowerCenter Pro™ et PowerTower™. Par contre, avec sa dernière génération de machines commercialisées, les PowerTower Pro, le constructeur Texan a utilisé la carte Tsunami Apple sans apporter de modifications particulières, ce qui signifie que ces machines répondent aux mêmes règles d’installation et de configuration que les PowerMac 9500. Ces machines sont donc évolutives et peuvent donc supporter des cartes processeur G3 pour les rendre encore plus performantes en usage vidéo numérique.

DayStar Genesis MP Millenium Encore à ce jour, les stations de travail Genesis, plus tard rebaptisées Millenium (modèles avec processeur G3), sont les compatibles MacOS les plus extensibles et proposent une qualité de fabrication et de finition rarement égalés. Utilisant une carte mère Apple Tsunami d’origine, donc en principe 100% compatible, avec la gestion possible de 1.5 Go de mémoire vive, et surtout la possibilité d’installer 7 unités de disques en interne (alimentation électrique de 350W), cette machine en impose encore aujourd’hui. Véritablement surdimensionnée à tous points de vue (il suffit de placer à côté un PowerMac 9600 pour s’en rendre compte !!), cette machine est donc une perle rare et tout opportunité d’occasion sur ce produit ne doit pas laisser indifférent.

FireWire et PowerMac G3 (97/98) L’arrivée des PowerMac G3 en Novembre 97 a été une véritable révolution, notamment en matière de performances grace aux apports du processeur PowerPC 750 (plus connu sous le nom de G3), d’un bus système cadencé à 66 Mhz et d’un nouveau controlleur de bus PCI vraiment supérieur en comparaison des machines antérieures. Malgré la présence «seulement» de trois connecteurs PCI (un véritable handicap pour les inconditionnels de solutions AVID !), ces machines se sont singularisées par l’adoption de disques durs EIDE en lieu et place des traditionnels disques SCSI auxquels Apple nous avait habitués depuis une dizaine d’années. Vous pourrez trouver plus d’informations sur les disques EIDE et UltraDMA dans la rubrique Solutions DV PowerMac G3. En matière d’intégration de cartes FireWire et de cartes UltraWide SCSI, les PowerMac G3 se sont révélés parfaitement adaptés et inégalés en matière de performances pures sur toutes les opérations de calcul au sein des logiciels Adobe Premiere et After Effects. Et pour la première fois avec les cartes FireWire, l’installation et la configuration au sein des PowerMac G3 ne requiert aucune obligation d’emplacement spécifique et le débit du nouveau bus PCI supporte simultanément les technologies FireWire, Ultra2Wide et Audio Numérique sans risques de dégradation de performances. En résumé, pour ceux qui ne souhaitent pas subir la rupture technologique imposée par les PowerMac G3 génération Blue, les PowerMac G3 beige sont et restent une référence en matière de machines de montage DV. Simples et efficaces.

Power Macintosh G3 modèles Tour et Bureau Avantages: - Configuration simple à mettre en oeuvre - Machines stables et évolutives - Cohabitation sans contraintes des technologies FireWire, SCSI et audio numérique - Controlleur de bus PCI plus rapide - Processeur G3 sur support ZIF interchangeable Inconvénients: - Seulement 3 connecteurs PCI - Seulement 3 connecteurs pour mémoire vive - Mémoire vidéo extensible à 6 Mo maximum - Gestion SCSI standard inadaptée pour les disques UltraSCSI performants (7200 tr/mn)

FireWire et PowerMac G3 (99) L’année 99 a démarré en fanfare avec le lancement de la nouvelle génération de PowerMac Blue G3 avec la présence en standard de connecteurs FireWire. Donc, plus de nécessité d’ajouter de carte PCI pour connecter camescopes et magnétoscopes DV ou DVCAM. Cependant, pour transformer ces magnifiques machines en véritables stations de travail, il est indispensable d’installer les drivers DV StudioMAX (voir rubrique Solutions de montage, PowerMac G3/99). En plus des prises FireWire, ces nouveaux PowerMac G3 innovent sur de nombreux autres points techniques: un bus carte mère dont la fréquence est maintenant à 100 Mhz (comme sur les PC/Pentium II haut de gamme), une carte graphique avec le processeur ATI Rage 128 et 16 Mo de mémoire vidéo qui offrent un niveau de performances 2D/3D jamais atteint à ce jour. L’intégration du port USB passe relativement inaperçue de ce fait, mais vous donne un accès immédiat à un grand nombre de périphériques et accessoires conçus précedemment pour l’iMac. La présence de 4 connecteurs de mémoire autorise la gestion de 1 Go de mémoire vive (attention, les barrettes utilisées SDRAM PC100 sont différentes des précédents G3). Malgré l’adoption de l’USB, Apple a maintenu (certainement pour la dernière fois) un port ADB capable de supporter bon nombre de clés de protection (dongles) requises par de nombreux logiciels de haut niveau tels que After Effects Pro, Commotion, LightWave, Electric Image pour n’en citer que quelques uns. Enfin, vous apprécierez l’accessibilité immédiate aux organes vitaux de la machine (sans même utiliser un tournevis). L’ajout de cartes PCI, de barrettes de mémoire vive et même de disques durs se fait en un clin d’oeil. A noter que l’espace interne disponible autorise l’installation de 4 disques durs UltraDMA supplémentaires sans souçi d’alimentation électrique ou d’echauffement. Dans ce cas de figure, il sera nécessaire d’installer une carte PCI TurboMAX pour la gestion de 4 disques. Enfin, pour ceux d’entre vous qui recherchent la performance ultime en termes de cacul, le processeur G3 qui équippe ces machines est disponible en 300, 350 et 400 Mhz. De quoi pouvoir patienter sereinement jusqu’à l’introduction du G4 et de son unité de calcul arithmétique 128 bits, Altivec (mais nous y reviendrons en temps utile).

PowerMac G3 bleu/blanc, un design et une architecture intérieure innovantes Avantages: - Design et ergonomie exceptionnels - Prises FireWire intégrées - Adoption de la technologie USB - Processeur graphique ATI Rage 128 2D/3D - Processeur G3 sur support ZIF interchangeable Inconvénients: - Plus de ports série modem et imprimante - Absence totale de SCSI traditionnel - Plus de lecteur de disquettes (pas vraiment un handicap pour des stations de montage DV) - Compatibilité avec les cartes d’acquisition vidéo analogiques